Doux Japon

Doux Japon

Parti 4 semaines au Japon, j’ai adoré la nourriture, les jardins et les toilettes.

Calligraphie de Lena : « Michelu wa nihon de washoku to niwa to toilet dai suki desu »

Voici le voyage et des photos souvenirs…

L’histoire et la géographie du Japon

Un peu d’histoire : 1600, 1868 et 1945

L’histoire du Japon se partage entre shoguns et empereurs.

  • En 1600 a lieu la bataille de Sekigahara, qui débute l’ère Edo grace à la victoire de Tokugawa Iyasu. Pendant cet « âge d’or », le pays est fermé aux étrangers.
  • En 1868, le Japon bascule du régime de seigneurs de la guerre, du shoguna Tokugawa (1603 – 1868), à un régime impérial, qui s’adapte à la modernité. L’ère Meiji durera jusqu’en 1945.

La géographie du Japon

Le Japon s’étale sur 6852 îles dont les 4 principales sont Honshu (province principale) sur laquelle culmine le Mt Fuji à 3776 m, Hokkaido tout au nord, Shikoku et Kyushu au sud.

Carte du Japon

Je me suis baladé sur Honshu de Tokyo à Hiroshima, à l’est de Fukuoka, en restant 2 semaines à Kyoto, ville située au nord d’Osaka.

La religion au Japon

Les japonais sont shintoïstes (c’est-à-dire superstitieux) et bouddhistes (c’est-à-dire qu’ils ne devraient pas croire en l’âme individuelle, la naissance et la mort). Les temples (Ji) se divisent donc en Shintoïstes où vous passez par un Tori, portique rouge vermillon qui sépare le sacré du non-sacré pour aller claquer dans vos mains et acheter un omamori, ou des mikuji, un porte-bonheur ou vous incliner devant Bouddha. Dans les deux cas, vous pouvez tamponner votre carnet avec un sceau du coin, un goshuinsho.

J’ai discuté avec des guides et des moines pour approfondir la question religieuse. Un moine bouddhiste m’a déclaré croire en la mort et la naissance et n’avait pas d’opinion concernant l’âme individuelle, ce qui dénote son ignorance. Quoi qu’il en soit, les temples, qu’ils soient shintoïstes ou bouddhiste font partie des visites touristiques et vous avez l’embarras du choix.

Le top du Japon : washoku, heian et toilettes

Passons de l’intrant à l’extrant en nous arrêtant à la contemplation d’une mini-nature.

La nourriture au Japon : sushi, dashi et tempuras

Vous avez de la junkfood et de la superfood. Dans la superfood, mon 5 étoiles est le sushi, décliné sous toutes ses formes. Dans les restaurants « tournants » comme Sushi no Musashi, vous piquez des assiettes qui circulent en face de vous et le prix est fonction de la couleur de l’assiette. Je vous recommande le maquereau mariné, le shimesaba, et la soupe miso aux palourdes, l’asari no misoshiru, l’anguille et les oeufs de saumon.

Le Dashi est le bouillon de base de tout un pan de la cuisine japonaise, le washoku, Il est fait à partir de kombu, algue d’Hokkaido, et de katsuobushi, des flocons de bonite séchées. Vous pouvez aussi l’acheter en poudre et l’utiliser dans la soupe miso ou l’oden, cuisson de légumes, comme le daïkon, un radis blanc, très simple et délicieux pour ceux qui aiment le goût… de poisson.

Le tempura peut être délicieux, qu’il soit beignet de crevettes ou de légumes tels que le poivron ou d’asperges. J’ai essayé à trois reprises et je n’ai pas encore réussi à en faire correctement chez moi.

Dans la junkfood, ma palme revient à l’okonomiyaki, gros pâté de galette de choux, de pâtes et de ce que l’on vous sert. C’est un étouffe bouddhiste ou shintoïste. Une fois m’a suffit, à Hiroshima, la capitale de l’okonomiyaki.

J’ai aussi un avis mitigé sur les nouilles, que ce soit des sobas, des nouilles de sarrasin servies chaudes ou froides et des ramen bourratifs comme l’okonomiyaki.

Il reste la street food, le boeuf très sucré de Kobe, servi selon 3 cuissons, ou les huitres de Miyajima…

Les parcs et les jardins japonais : niwa, kohen, gyoen

Rien à voir avec les jardins à la française ! Ils sont censés refléter la nature avec, le plus souvent, un lac, des pierres, une cascade, un pont, des tortues ou des carpes koï et une promenade en hauteur qui revient vers le lac. Je vous en conseille quatre :

Le magnifique parc national impérial (Gyoen park) de Shinjuku à l’est de Tokyo où les japonais se retrouvent pour flâner et déguster leur bentos.

Le temple (Ji) bouddhiste shorin-ji à Kyoto, petite merveille de méditation et de contemplation.

Le Shukken-ei, jardin citadin sans temple, situé à côté de la gare d’Hiroshima, près du musée préfectoral.

La villa Katsura, jardin impérial situé à l’ouest de Kyoto. Elle abrite plusieurs maisons offrant des points de vue sur des paysages plus ou moins naturels.

Les toilettes au Japon

C’est un pur bonheur : vous vous asseyez sur une lunette chauffée, un jet d’eau chaude vous nettoie le fessier et vous pouvez vous laver les mains dans une cuvette dont l’eau retombe dans la cuvette des WC.

Le bouton le plus important est le stop (to) :

Premier kanji du stop (Tomare) que vous verrez souvent au sol :

Tomare

Le reste est facile, jet, position du jet, plus ou moins chaud…

Tokyo

Arrivé à Tokyo (25 M d’habitants), j’ai acheté à l’aéroport une carte Suica, qui fonctionne dans la plupart des transports en commun et dans les konbini, (convenience store), des « double price corner shops » qui s’appellent ici 7 eleven, Lawson ou FamilyMart. Vous devez recharger cette carte avec du cash, alors munissez-vous en. J’en ai changé à Paris où, passé 1000 euros en cash, le banquier signale votre achat.

J’ai séjourné à l’auberge Toco, située au nord est de Tokyo, pas très loin d’Akasuka, quartier animé le jour et la nuit et où se trouve un très beau sanctuaire shintoiste et Ueno, quartier connu pour son zoo et ses nombreux musées. J’avais réservé via Airbnb qui m’a annulé une réservation parce que la carte de crédit n’est pas passée. Depuis, je proscris Airbnb.

Voici les quartiers de Tokyo les plus typiques :

  • Au nord, Ueno et ses musées.
  • Au nord-est, Akasuka.
  • Au nord-ouest, Shinjuku est connu pour son côté mafieux et un très grand parc.
  • Au sud-ouest, la gare de Shibuya où tout le monde traverse en même temps et un quartier touristique truffé de boutiques et de restaurants.
  • Au sud, le port avec quelques musées et Teamlab, un endroit à visiter pour ses expériences sensorielles.
  • Au centre, Chiyoda, la gare de Tokyo proche du palais impérial et de son beau jardin. Pas très loin se trouve Ginza, quartier chic et Tsukiji, ancien marché aux poissons qui a gardé des boutiques pour touristes.
  • Les autres quartiers sont Akihabara, pour ses boutiques hightech.

J’ai adoré le Teamlab, Akasuka et me balader dans Ueno.

Réserver votre billet pour le teamlab, car il y a beaucoup de monde.

Akasuka

Situé au NE de Tokyo, ce quartier est animé le jour à cause du temple et des loteries sacrées (mikuji) et la nuit grâce aux restaurants.

Ueno

Voici quelques pièces de musée et des photos du lac.

Je vous déconseille un tour de Tokyo en bus et le musée national de la nature et des sciences qui ne sont pas d’un grand intérêt.

Kyoto et Nara

C’est à Kyoto que j’ai passé le plus clair de mon temps. J’ai séjourné chez Aoi, un particulier via Airbnb qui m’a « arnaqué ». J’avais réservé une grande chambre et il l’a changé contre une autre plus petite. Il avait posté des photos d’un séjour qui était inaccessible (encore sur Booking). J’ai négocié une réduction de 25% sur le séjour, ayant mis une semaine pour comprendre l’arnaque quand j’ai vu la chambre initiale.

Il est facile de se repérer à Kyoto, situé dans une cuvette. Vous avez un fleuve, le Kami qui va du nord au sud et vous pouvez le longer pour aller au centre de Kyoto, une ballade très agréable.

  • Au nord, vous avez Kurama, où vous pouvez vous promenez dans la nature en empruntant un charmant tortillard.
  • A l’est le chemin des philosophes et, en descendant, un tas de temples dont le Pavillon d’argent, le Kiyomizu-dera, un temple sur pilotis et le Shoren-Ji, petit temple que j’ai adoré.
  • Au centre, vous avez Kyoto-Gosho, le jardin impérial, le marché Nikishi et Gion le quartier des geishas…
  • A l’ouest, Arashiyama avec sa forêt de bambous et le temple d’or Kinkaku-ji.
  • Au sud-ouest, assez loin, la villa impériale Katsura.
  • Au sud, le temple Fushimi avec ses allées de Tori.
  • Et, tout au sud, Osaka, ville de gratte-ciel et de fast-food.

J’ai adoré le Shoren-ji un petit temple situé à l’est, et Sushi no Musashi, deux restaurants de sushi, l’un situé au centre et l’autre à la gare. Sinon, la balade le long de la Kami est vraiment agréable.

Je vous conseille aussi GEAR, a non verbal theater, une pièce de théâtre moderne. J’ai aussi assisté à un spectacle traditionnel à Gion où je me suis beaucoup endormi.

J’ai aussi assisté à un groupe de cuisine où la mise en place est déjà effectuée. Un peu déçu, mais j’ai aimé la rencontre des touristes comme moi.

Nara

La visite de Nara et de ses parcs aux daims est facile et très touristique. Je vous conseille Kinatei, restaurant végétarien situé près de la gare et tenu par Yoshiko qui vous invite à signer son livre d’or.

Osaka

Je n’ai passé qu’une journée à Osaka. C’est comme un restaurant à ciel ouvert…

et j’ai trouvé le quartier Sinsekai Market, à côté du zoo, fort agréable. Le château tant convoité par les shogun est complètement reconstruit. Vous pouvez vous passer de la visite si vous avez visité celui d’Himeji. Par contre, le musée en face vaut le détour.

Hiroshima et Miyajima

Les deux sont incontournables. Comptez deux à trois journées, quitte à visiter deux fois le mémorial.

Hiroshima et son mémorial de la paix est un must. De la gare, il est facile d’y accéder, c’est tout droit en passant par des arcanes ou en prenant le tramway. Un documentaire sur un employé de la météo est vraiment impressionnant. Hiroshima est le centre des okonomiyaki, junk food que je vous déconseille vivement, tant c’est un étouffe bouddhiste.

Le parc Shukken-Ei situé à côté de la gare et du musée préfectoral est vraiment beau et, pour les routards, l’auberge de jeunesse Aficake Inn située près de la gare est vraiment au top avec son salon de lecture et son ukulele.

J’ai passé une journée très agréable à Miyajima, où le Tori, portique rouge symbole de la séparation entre le sacré et le non sacré, a les pieds dans l’eau une partie de la journée. J’ai osé faire l’ascension du mont Misen à pied. Je vous conseille d’y aller car la vue en haut est magnifique. J’ai naturellement mangé la spécialité du coin, des huitres chaudes.

Hijemi et Kobe

Hijemi est une ville agréable qui se visite facilement en une journée, située à l’est de Kobé. La visite du château est incontournable, tout autant que le restaurant Fukutei situé entre le château et la gare.

Pas grand chose à faire à Kobe et tout peut se faire à pied. J’ai fait un tour dans le quartier chinois et j’ai visité la baie en bateau avant de déguster une glace au matcha à une galerie agréable près du port.

Le budget : 3500 euros pour 4 semaines

J’ai dépensé 900 euros en cash et j’aurais pu en dépenser moins et plus en carte de crédit.

Le vol m’a coûté 1250 euros et les transports sur place 600 euros (je n’ai pas acheté de Japan Rail Pass). J’ai dépensé 800 euros en hébergement, 500 en nourriture et 200 en musée et loisirs. Soit une moyenne de 100 euros par jour hors vol.

En conclusion : idéal pour les voyageurs avides de dépaysement et de propreté

De retour à Paris, j’ai voulu retourner au Japon, surtout vu le retour catastrophique parmi l’inhospitalité française. Depuis, je suis moins motivé à cause de la distance et de la langue qui demande de la constance. Il reste beaucoup d’autres endroits à visiter au Japon, le sud, les alpes japonaises, l’île d’Hokkaido. En attendant, j’ai installé des toilettes japonaises chez moi.

Pour aller plus loin

De la lecture sur le sabre

  • La pierre et le sabre, roman à la gloire de Musashi.
  • Le traité des 5 roues de Miyamoto Musashi
  • Le chrysanthème et le sabre qui analyse les différentes strates de la société japonaise.

Sur le net :

Si vous avez des questions, laissez-moi un commentaire.

La picologie appliquée

Suite à un long débat philosophique sur la picologie, nous sommes arrivés à la définition suivante :

  • La picologie se veut conviviale.
  • Elle éclaircit l’esprit au lieu de l’embrouiller.
  • Il est interdit de la pratiquer seul(e), à la seule exception d’être assisté électroniquement par un service de visioconférence activé, et d’être numériquement accompagné grâce au dit service.
  • Les débats de picologie ne font pas obligatoirement l’objet de comptes rendus.

Toute personne désirant amender cette charte initiale peut proposer un amendement, en particulier sur les aides pédagogiques.